lundi 7 décembre 2015

RUBY : Mme et Mr RUBY en Chine 1901





Extrait:"A table, j'avais près de moi l'agent des postes françaises de Pékin, M. Ruby, dont la femme est directrice de l'école normale de Quimper. Il y a quelque distance entre ces deux époux. Les sujets de conversation ne nous ont pas manqué. Après déjeuner, le repos s'impose : il serait imprudent de sortir par cette chaleur intolérable. Comme tout le monde, je me livre aux douceurs de la sieste; mais, à quatre heures, bien que médiocre cavalier, je monte à cheval avec Sicard, et nous gagnons le temple du Ciel, qui est à côté de la gare, dans le sud de la ville, à trois kilomètres environ des légations. L'intérieur du temple n'offre rien de particulièrement intéressant, que son immensité; mais le dôme est peint d'un bleu agréable à l'oeil, et encadré dans de beaux arbres, au centre d'avenues où l'on peut galoper tout à son aise, quand on est sûr de ne pas prêter à rire aux Chinois par une subite rupture d'équilibre. Un trot digne et soutenu suffit à mon ambition. Mais le lendemain, samedi, ma modestie équestre a été mise à une rude épreuve : trente-six kilomètres à cheval ! A six heures et demie du matin, nous sommes partis pour le palais d'été, munis d'une autorisation anglaise. Avec Sicard et- M. Ruby, il y avait un médecin, venu de Tien-tsin, un aspirant du d'Entrecasteaux et M. de Sieyès, élève interprète. Mais les Italiens étaient établis là en maîtres, et ils nous ont quelque temps refusé le passage. L'arrivée d'un capitaine italien, que connaissait M. Ruby, a enfin permis à nos coolies d'introduire à l'intérieur du palais le déjeuner froid que nous avions préparé, et à nous de le suivre.

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